CHRONIQUE D'UN DIALOGUE AU SEIN DU SECTEUR MINIER KATANGAIS

CHRONIQUE D'UN DIALOGUE AU SEIN DU SECTEUR MINIER KATANGAIS

Après six ans d’appui de la Coopération allemande mise en oeuvre par la « Deutsche Gesellschaft für internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH » au processus de dialogue tripartite sur la bonne gouvernance dans le secteur minier dans les provinces de l’ex-Katanga, avec l’implication des représentants du gouvernement et de l’administration provinciale et locale, de la société civile et des entreprises, il est apparu nécessaire de rédiger la revue de l’histoire, des défis et succès de l’IDAK, cadre de dialogue pour les « Investissements Durables au Katanga ».

La République Démocratique du Congo est encore considérée en 2017 comme un « Etat défaillant » qui n’est guère en mesure d’exercer convenablement les fonctions centrales qui lui sont confiées en matière de sécurité, de bien-être, de légitimé et de primauté du droit à l’égard de ses citoyens. En même temps, la RD Congo est l’un des pays les plus riches du monde en matières premières. L’exploitation des ressources minières à l’échelle industrielle et artisanale offre d’importantes potentialités pour le développement durable et la réduction de la pauvreté.

Après la faillite de la GECAMINES, la plus grande entreprise minière publique du pays, et des années de guerre civile, le retour au calme en RD Congo bien qu’encore très progressif a permis le retour des investisseurs, notamment dans le secteur minier de la province du Katanga – aujourd’hui découpée en 4 provinces. En premier lieu, c’est pour exploiter notamment le cuivre et le cobalt dont les cours au long des années 2000 ont eu tendance de grimper sous l’influence de la demande chinoise. Mais passer d’une situation de post-conflit et de tensions à une situation de paix sociale n’est pas facile. Les initiatives de dialogue permettent aux acteurs de réapprendre à se parler en vue de construire ensemble. Ce besoin de dialogue est ressenti dans tous les secteurs d’activité, mais le travail de référence de l’IDAK est le dialogue dans le secteur minier de l’ex province du Katanga.
La juxtaposition de tous ces cas de figure à des degrés divers, le mécontentement de la société civile et des populations riveraines des zones d’exploitation minière, les conflits des compétences entre services et administrations publiques sur le secteur minier et le mécontentement des compagnies minières au sujet des tensions sociales dans les zones d’exploitation sont à la base de la volonté des acteurs de trouver des solutions consensuelles qui permettent la paix sociale et un bon climat des affaires dans le secteur des mines. C’est sur cette hypothèse qu’est né l’IDAK.

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